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La Promenade
Pièce de théâtre - 2017

La Promenade est une comédie grinçante, un pot-pourri de préjugés, sur les migrants, sur les femmes, sur les noirs, sur les asiatiques, sur la vieillesse… un concentré de tomates de tous les mouvements qui s’amplifient aujourd’hui dans le monde, sur les racistes, les intolérants et les imbéciles qui ne répètent que le langage de la télévision. Les personnages ont tous plus de soixante-dix ans. La pièce commence à l’aube et finit dans la nuit noire.

> Personnages
> Extrait 1
> Extrait 2
> Extrait 3

1 : « Ah, ces bonnes femmes ! »

3 : (Eternue et prend une pilule) « Atchoum ! Méfie-toi des femmes par devant, des chevaux par derrière et de tes supérieurs de tous les côtés. »

(Ils ricanent)

1 : « Toutes des enquiquineuses !!! »

3 : « Que des pipelettes ! »

1 : « Surtout celles qui mangent des yogourts à 0% ! »

3 : « Et celles qui tombent dans les pommes devant une araignée ! »

(Ils rigolent bêtement)

1 : ( avec un sourire cochon, essayant de lancer 3 sur un sujet scabreux) « Et au Sénégal ? »

3 : (tombant dans le panneau) « Au Sénégal, on avaient notre BMC ! »

1 : « Quoi ? »

3 : « Notre boîte à bonbons ! »

(1 ne comprenant toujours pas)

3 : « Notre Bordel Militaire de Campagne ! On s’en léchait des chattes à tire-larigot, on avait des chattes de toutes les couleurs, ils les louaient à l’année, de vrais salariées, des jaunes, des rouges, des marrons, des mauves, des noires, on faisait la queue pour s’les monter… les chinetoques, c’étaient les meilleures ! (il s’emporte) Raffinées, la bite, les doigts dans le cul, dans la bouche, elles nous buvaient le foutre à plein goulots, on se faisait pêter not’ lave brûlante en permanence ! Not’ Béchamel dans tous les orifices ! Elles envoyaient des giclées pour oindre les bites de tout le régiment ! » (devenant extrêmement emporté)
(Les femmes les rejoignent- Ils sont tous épuisés-Ils n’en peuvent plus.)

3 : (change de conversation quand il rejoint les femmes, exalté) « Ce soleil qui brûle c’est comme au Sahara ! Attention, planquez-vous derrière le camion. Y a un crouille à 10 degrés. J’ai mon fusil d’assaut, Boum, une tâche rose s’étend sur le sable brûlant…
(Il chante la chanson du Légionnaire : « Casser du bougnoule ! »)
Casser du bougnoule, voilà notre destin
Massacrer toutes ces crouilles et leurs alliés youpins
Brûler ces Arabes, ces êtres inférieurs
Gazer ces Négros qui empestent la sueur… »

4 : « Calme-toi mamour, attention à ton hypertension ! »